Chaplinesques

La plupart des activités désormais autorisées étaient déjà pratiquées ; la seule chose qui va changer est qu’elles vont être assujetties à l’impôt

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Chaplinesques

Publié le 5 octobre 2010
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L’homme en costume râpé, chapeau melon et énormes chaussures portait aussi une vitre sur le dos. Son acolyte, un garçon de cinq ans à peine, cassait les vitrines des magasins ou les fenêtres des maisons, à coups de pierre, pour que le vitrier puisse vendre ses services aux clients désespérés. Ensemble ils formaient un duo de survie, une équipe de travail « émergeante » dont la production suffisait à peine à faire bouillir la marmite. L’histoire décrite dans le film Le kid (1921) de Charlie Chaplin m’est revenue en mémoire en faisant la liste des activités indépendantes autorisées publiée par le journal Granma. Tel un répertoire de la misère et de la dépendance, cette énumération de métiers privés semble davantage concerner un village féodal qu’un pays du 21ème siècle.

À première lecture – et tout dégoût refoulé – il saute aux yeux que dans la liste ne figurent pratiquement pas d’occupations ayant un lien direct avec la production. Les entrepreneurs indépendants ne pourront pas non plus compter sur un marché de gros pour s’approvisionner en matières premières et la possibilité d’accès au crédit bancaire a seulement été mentionnée sans préciser le niveau des taux d’intérêt. Sans parler de l’impossibilité pour eux d’importer directement de l’étranger les marchandises puisque ceci demeure un monopole exclusif de l’État. Parmi les 178 activités acceptées, la plupart étaient déjà pratiquées sans autorisation et la seule chose qui va changer, en les incluant dans cette liste, est qu’elles vont être désormais assujetties à l’impôt. Il n’est donc pas surprenant que le scepticisme domine après cette annonce selon laquelle ces « flexibilités » à l’initiative privée allaient contribuer à résoudre les graves problèmes de notre économie.

Cette lenteur dans la mise en place des changements nécessaires aura comme conséquence que les citoyens vont continuer à alimenter les longues queues devant les consulats en vue de quitter le pays, ou se mettre en totale illégalité et détourner les ressources du pays. Si nos gouvernants croient que les transformations au compte-gouttes éviteront que le système se délite entre leurs mains pendant qu’ils essaient de le modifier, ils sous-estiment le sentiment d’urgence qui parcourt le pays. Une telle frilosité dans la mise en place des ouvertures inévitables fragilise la situation sociale et personne ne peut prévoir comment réagiront les « kids » frustrés, les victimes des licenciements massifs et le manque de perspectives. Pourvu qu’ils ne finissent pas par briser les vitrines !

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